mardi 29 octobre 2013

TENDU BATU PART II

Si vous avez raté le précédent épisode: Nous sommes à Bornéo sur le fleuve Kinabatangan. Une barque de pêcheur fend la moiteur matinale dans le vacarme et les vapeurs de son petit 15ch. A son bord Jamil le foresbustier et votre serviteur, en route pour Le Tendu Batu.

 Nous avons quitté l’embarcadère depuis 45 minutes quand Jamil me fait signe de ralentir. C’est toujours trop tôt quand ça s’arrête mais le gps est formel : nous y sommes. Là bas, caché derrière un épais rideau de végétation et gardé par une armée invisible innombrable, se cache le Tendu Batu et ses 75 m d’altitude. Le temps des petits plaisirs est derrière moi – on n’est pas là pour bisouner comme on disait dans un autre temps.

C’est maintenant Jamil qui donne les instructions. Je suis là pour apprendre. Il me montre un gros arbre qui croule sur le fleuve pour accoster, on y cachera le bateau ces 2 prochains jours. Mieux vaut être prudent. Une fois n’est pas coutume notre escapade est parfaitement légale, nous avons même donné le signalement du bateau ainsi que notre destination aux autorités. Mais la piraterie est une coutume tenace sur les rives du fleuve, les Philippines et le Sultan Sulu ne sont pas si loin…

Nous déchargeons le matériel. Le moteur est dissimulé à proximité sous des branchages. A deux pas nous trouvons une petite clairière rapidement nettoyée à grands coups de parang.

Les tentes sont montées, on prépare un feu pour le déjeuner. Mon apprentissage commence… Figurez-vous qu’un peu de cendre froide et du vieux diesel font un excellant démarre feu ! Notre ration de nouilles déshydratées vite avalée il est temps de repérer les lieux avant l’ascension du lendemain. Jamil prend les devant.



J’ai une profonde admiration pour les guides locaux qui entrent dans la jungle en short et tongs – surtout quand ils ouvrent la marche et ramassent l’essentiel des sangsues ! Il y en a beaucoup et la pluie de la veille leur a ouvert l’appétit. On peut les voir qui s’agitent sous leur rameau à notre approche. Tout un programme… J’ai dépassé mon dégoût pour ces petites bêtes mais le flegme de Jamil force le respect. Une énorme sangsue sanguinaire est collée à son mollet ? Qu’a cela ne tienne, il l’attrape, la roule entre ses deux paumes et l’éjecte d’une pichenette. Admirable.



Nous avançons ainsi tranquillement à travers la jungle éparse, chassant les moustiques d’une main et retirant les sangsues de l’autre quand, après 45 minutes de marche nous arrivons au pied du Tendu Batu. C’est toujours un étonnement de se retrouver nez-à-nez avec les flancs abrupts d’une colline au milieu de la plaine du Kinabatangan si uniformément plate et boueuse. Nous tournons autour de l’anomalie géologique pour trouver une voie pour l’ascension du lendemain quand soudain…



mardi 15 octobre 2013

Interlude

Pendant que la suite de l’aventure s’écrit, patiemment, voici pour vous distraire quelques clichés pris lors de nos dernières excursions :

 

  Les singes à l’heure de la sieste.




 Encore un beau serpent qui reste à identifier…  Une idée ?


 Black and Red BroadBill


 le même avec son nid...

 Un Crested Fireback. Un peu flou…


 Et pour finir le clou du spectacle : un Raffle Malkoha


Depuis l’autre côté

Vos Tikka et Valentin