Bornean-transformation
samedi 16 mai 2015
dimanche 19 janvier 2014
garden gattering
Avant de vous livrer le dernier épisode du Tendu Batu, voici quelques clichés pris depuis notre fenêtre ou de notre jardin.
Et il y en avait pour dire que je n’avais pas de chance avec les orang-outans…
C’est lui le maudit Shama qui me pique ma femme tous les matins !
Et il y en avait pour dire que je n’avais pas de chance avec les orang-outans…
C’est lui le maudit Shama qui me pique ma femme tous les matins !
mardi 7 janvier 2014
mardi 29 octobre 2013
TENDU BATU PART II
Si vous avez raté le précédent épisode: Nous sommes à Bornéo sur le fleuve Kinabatangan. Une barque de pêcheur fend la moiteur matinale dans le vacarme et les vapeurs de son petit 15ch. A son bord Jamil le foresbustier et votre serviteur, en route pour Le Tendu Batu.
Nous avons quitté l’embarcadère depuis 45 minutes quand Jamil me fait signe de ralentir. C’est toujours trop tôt quand ça s’arrête mais le gps est formel : nous y sommes. Là bas, caché derrière un épais rideau de végétation et gardé par une armée invisible innombrable, se cache le Tendu Batu et ses 75 m d’altitude. Le temps des petits plaisirs est derrière moi – on n’est pas là pour bisouner comme on disait dans un autre temps.
C’est maintenant Jamil qui donne les instructions. Je suis là pour apprendre. Il me montre un gros arbre qui croule sur le fleuve pour accoster, on y cachera le bateau ces 2 prochains jours. Mieux vaut être prudent. Une fois n’est pas coutume notre escapade est parfaitement légale, nous avons même donné le signalement du bateau ainsi que notre destination aux autorités. Mais la piraterie est une coutume tenace sur les rives du fleuve, les Philippines et le Sultan Sulu ne sont pas si loin…
Nous déchargeons le matériel. Le moteur est dissimulé à proximité sous des branchages. A deux pas nous trouvons une petite clairière rapidement nettoyée à grands coups de parang.
Les tentes sont montées, on prépare un feu pour le déjeuner. Mon apprentissage commence… Figurez-vous qu’un peu de cendre froide et du vieux diesel font un excellant démarre feu ! Notre ration de nouilles déshydratées vite avalée il est temps de repérer les lieux avant l’ascension du lendemain. Jamil prend les devant.
J’ai une profonde admiration pour les guides locaux qui entrent dans la jungle en short et tongs – surtout quand ils ouvrent la marche et ramassent l’essentiel des sangsues ! Il y en a beaucoup et la pluie de la veille leur a ouvert l’appétit. On peut les voir qui s’agitent sous leur rameau à notre approche. Tout un programme… J’ai dépassé mon dégoût pour ces petites bêtes mais le flegme de Jamil force le respect. Une énorme sangsue sanguinaire est collée à son mollet ? Qu’a cela ne tienne, il l’attrape, la roule entre ses deux paumes et l’éjecte d’une pichenette. Admirable.
Nous avançons ainsi tranquillement à travers la jungle éparse, chassant les moustiques d’une main et retirant les sangsues de l’autre quand, après 45 minutes de marche nous arrivons au pied du Tendu Batu. C’est toujours un étonnement de se retrouver nez-à-nez avec les flancs abrupts d’une colline au milieu de la plaine du Kinabatangan si uniformément plate et boueuse. Nous tournons autour de l’anomalie géologique pour trouver une voie pour l’ascension du lendemain quand soudain…
Nous avons quitté l’embarcadère depuis 45 minutes quand Jamil me fait signe de ralentir. C’est toujours trop tôt quand ça s’arrête mais le gps est formel : nous y sommes. Là bas, caché derrière un épais rideau de végétation et gardé par une armée invisible innombrable, se cache le Tendu Batu et ses 75 m d’altitude. Le temps des petits plaisirs est derrière moi – on n’est pas là pour bisouner comme on disait dans un autre temps.
C’est maintenant Jamil qui donne les instructions. Je suis là pour apprendre. Il me montre un gros arbre qui croule sur le fleuve pour accoster, on y cachera le bateau ces 2 prochains jours. Mieux vaut être prudent. Une fois n’est pas coutume notre escapade est parfaitement légale, nous avons même donné le signalement du bateau ainsi que notre destination aux autorités. Mais la piraterie est une coutume tenace sur les rives du fleuve, les Philippines et le Sultan Sulu ne sont pas si loin…
Nous déchargeons le matériel. Le moteur est dissimulé à proximité sous des branchages. A deux pas nous trouvons une petite clairière rapidement nettoyée à grands coups de parang.
Les tentes sont montées, on prépare un feu pour le déjeuner. Mon apprentissage commence… Figurez-vous qu’un peu de cendre froide et du vieux diesel font un excellant démarre feu ! Notre ration de nouilles déshydratées vite avalée il est temps de repérer les lieux avant l’ascension du lendemain. Jamil prend les devant.
J’ai une profonde admiration pour les guides locaux qui entrent dans la jungle en short et tongs – surtout quand ils ouvrent la marche et ramassent l’essentiel des sangsues ! Il y en a beaucoup et la pluie de la veille leur a ouvert l’appétit. On peut les voir qui s’agitent sous leur rameau à notre approche. Tout un programme… J’ai dépassé mon dégoût pour ces petites bêtes mais le flegme de Jamil force le respect. Une énorme sangsue sanguinaire est collée à son mollet ? Qu’a cela ne tienne, il l’attrape, la roule entre ses deux paumes et l’éjecte d’une pichenette. Admirable.
Nous avançons ainsi tranquillement à travers la jungle éparse, chassant les moustiques d’une main et retirant les sangsues de l’autre quand, après 45 minutes de marche nous arrivons au pied du Tendu Batu. C’est toujours un étonnement de se retrouver nez-à-nez avec les flancs abrupts d’une colline au milieu de la plaine du Kinabatangan si uniformément plate et boueuse. Nous tournons autour de l’anomalie géologique pour trouver une voie pour l’ascension du lendemain quand soudain…
mardi 15 octobre 2013
Interlude
Pendant que la suite de l’aventure s’écrit, patiemment, voici pour vous distraire quelques clichés pris lors de nos dernières excursions :
Les singes à l’heure de la sieste.
Encore un beau serpent qui reste à identifier… Une idée ?
Black and Red BroadBill
le même avec son nid...
Un Crested Fireback. Un peu flou…
Et pour finir le clou du spectacle : un Raffle Malkoha
Depuis l’autre côté
Vos Tikka et Valentin
Les singes à l’heure de la sieste.
Encore un beau serpent qui reste à identifier… Une idée ?
Black and Red BroadBill
le même avec son nid...
Un Crested Fireback. Un peu flou…
Et pour finir le clou du spectacle : un Raffle Malkoha
Depuis l’autre côté
Vos Tikka et Valentin
jeudi 26 septembre 2013
Tendu Batu PART I
Monter une expédition… Partir loin dans la jungle, s’enfoncer dans ses entrailles visqueuses, gagner la noirceur secrète de la forêt primaire de Bornéo.
Combien d’entre vous, filles et fils de Loti, de Kessel, de Londres et de tant d’autre n’a pas rêvé de visser sur son crane ce maudit vieux chapeau de cuir et de tout quitter, le temps d’une quête, d’un temple maudit ou d’un donjon ?
Succomber à l’appel de l’aventure… C’est ce vieux fantasme qu’il m’a été permis de réaliser au détour d’un hasard et dont voici le récit.
PART I
J’avais rencontré Jamil quelques semaines auparavant, dans la jungle déjà, « confortablement » installé en bordure du fleuve ou il se livrait, en toute simplicité, à de menus actes de pirateries. Au milieu des volutes bleutées d’anti-moustique nous avions évoqué nos envies, nos projets et nous nous étions retrouvé sur les expéditions.
Il avait clairement l’avantage sur moi. Son métier de biologiste/forestier/flibustier l’amenait régulièrement et de manière prolongée à visiter les coins les plus reculés de la jungle. Il savait chasser, pêcher, cueillir, grimper aux arbres – il connaissait les lieux en somme… Moi j’avais un bateau : nous étions fait pour nous entendre.
Après plusieurs faux départs la date est entendue : nous partons lui et moi pour 3 jours et deux nuits à un peu plus d’une heure de bateau en aval du fleuve. Le parang (machette) à la ceinture et la ténacité ou vous savez, nous devons, à travers jungle inextricable, ouvrir une voie la plus praticable possible jusqu’au sommet du Tendu Batu pour d’éventuelles futures excursions.
Mon agitation augmente à mesure que le départ approche et que le matériel s’entasse devant l’atelier. Il faut préparer les jerricanes d’essence, l’eau en quantité, les vivres (qui se composent essentiellement de nouilles déshydratées et d’œufs durs), le matériel de camping et l’anti-moustique bien sûr. Ne pas oublier les lignes de pêche, la corde d’alpinisme en cas de crapahutage... Et le parang sans qui nul bonheur terrestre n’est possible.
A l’heure dite nous chargeons mon frêle esquif qui plie sous la charge, craque, mais ne rompt pas. C’est un bon présage pour le reste du voyage. Adieux femme, adieux vie tranquille et chat primordial, je pars sur le grand fleuve en expédition ! Je mets les gaz et la sanpan s’élance dans l’azur. C’est partit pour une heure de bonheur le vent dans les cheveux, après c’est l’inconnu…
Alors qu’arrivera-t-il ? La barque tiendra-t-elle jusqu’à bon port ? Sauront-ils éviter les innombrables pièges que recèle la jungle ? Rencontreront-ils les fameux coupeurs de têtes ? Les coupeurs de têtes savent ils que cette pratique ancestrale est démodée et parfaitement interdite ? Vous le saurez en lisant le prochain épisode bien sûr !
Juste une petite photo...
Combien d’entre vous, filles et fils de Loti, de Kessel, de Londres et de tant d’autre n’a pas rêvé de visser sur son crane ce maudit vieux chapeau de cuir et de tout quitter, le temps d’une quête, d’un temple maudit ou d’un donjon ?
Succomber à l’appel de l’aventure… C’est ce vieux fantasme qu’il m’a été permis de réaliser au détour d’un hasard et dont voici le récit.
PART I
J’avais rencontré Jamil quelques semaines auparavant, dans la jungle déjà, « confortablement » installé en bordure du fleuve ou il se livrait, en toute simplicité, à de menus actes de pirateries. Au milieu des volutes bleutées d’anti-moustique nous avions évoqué nos envies, nos projets et nous nous étions retrouvé sur les expéditions.
Il avait clairement l’avantage sur moi. Son métier de biologiste/forestier/flibustier l’amenait régulièrement et de manière prolongée à visiter les coins les plus reculés de la jungle. Il savait chasser, pêcher, cueillir, grimper aux arbres – il connaissait les lieux en somme… Moi j’avais un bateau : nous étions fait pour nous entendre.
Après plusieurs faux départs la date est entendue : nous partons lui et moi pour 3 jours et deux nuits à un peu plus d’une heure de bateau en aval du fleuve. Le parang (machette) à la ceinture et la ténacité ou vous savez, nous devons, à travers jungle inextricable, ouvrir une voie la plus praticable possible jusqu’au sommet du Tendu Batu pour d’éventuelles futures excursions.
Mon agitation augmente à mesure que le départ approche et que le matériel s’entasse devant l’atelier. Il faut préparer les jerricanes d’essence, l’eau en quantité, les vivres (qui se composent essentiellement de nouilles déshydratées et d’œufs durs), le matériel de camping et l’anti-moustique bien sûr. Ne pas oublier les lignes de pêche, la corde d’alpinisme en cas de crapahutage... Et le parang sans qui nul bonheur terrestre n’est possible.
A l’heure dite nous chargeons mon frêle esquif qui plie sous la charge, craque, mais ne rompt pas. C’est un bon présage pour le reste du voyage. Adieux femme, adieux vie tranquille et chat primordial, je pars sur le grand fleuve en expédition ! Je mets les gaz et la sanpan s’élance dans l’azur. C’est partit pour une heure de bonheur le vent dans les cheveux, après c’est l’inconnu…
Alors qu’arrivera-t-il ? La barque tiendra-t-elle jusqu’à bon port ? Sauront-ils éviter les innombrables pièges que recèle la jungle ? Rencontreront-ils les fameux coupeurs de têtes ? Les coupeurs de têtes savent ils que cette pratique ancestrale est démodée et parfaitement interdite ? Vous le saurez en lisant le prochain épisode bien sûr !
Juste une petite photo...
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